الخميس، 22 مارس 2012

أنتم مجرد مصيبة اخرى


ان تخلف ثوار الناتو يجبرني على اليقين أن الأمم العربية هي في أسوء حالاتها و ان كل تحول جذري يولد فقط نوعا جديدا من البهامة أو التسلط والفهيم يفهم و حتى البهيم زادة

الثلاثاء، 20 مارس 2012

ما هوالمقصود من تسمية حركة النهضة

للاجابة على هذا السؤال لديك خمسة اختيارات

حركة التهضة الاقتصادية أم
حركة النهضة الفكرية أم
حركة النهضة العلمية أم
حركة النهضة الاجتماعية أم
ام حركة النهضة الاسلامية

الثلاثاء، 13 مارس 2012

أن كان لهذا قتل الداعية فهي بداية بلا نهاية

يقال في مونبلازير أن الداعية قتل لأن سلفيين اكتشفوا أنه هو الذي يصب بهم عند الحاكم متع بن علي

و خوفي كل خوفي أن وزارة داخلية العريض تقوم بتسريب بعض الأخبار و الصبابة متع عهد التعذيب و الذي من شأنه أن يحدث احتقان كبير و انتقامات من هذه الشاكلة 
فحذاري ثم حذاري

الاثنين، 12 مارس 2012

يا أهل النهضة


يا أهل النهضة

أنتم تحكمون البلاد 
أنتم الامرون و هذه هي الديمقراطية و لكن لتعلموا أنه لا يمكن الرجوع إلى الوراء من فضلكم 
لا يمكن أن تغيروا ثقافة مجتمع بالقوة حتى و لو تيقنتم أن هذه الثقافة فرضت عليه
لأن لغة القوة و التزنديق و الكذب و التبلعيط ولت بدون رجعة
ولكن أستدعيكم لإعطاء المثال في الأخلاق الحسنة و الكلام الطيب و خاصة احترام الآخر
أستدعيكم لتحببوا الناس في الدين و ليس أن تروعوهم بأشكال السلفية المقرفة ذات المنهجية الحجرية
أرجوكم اجعلوا الناس تحبكم لأن قاعدتكم هذه لن تكفيكم للحكم المأبد 
نعم لا يوجد حكم مؤبد و لا توجد لغة "التغصيب" لأن التاريخ أثبت أنه لا يوجد نضام أبدي حتى و لو كان بالتخويف الديني
قال سمير ديلو يوما لسلفي وهو خارج من اجتماع كان قد عاتبه لمذا لا تنادون مثلنا للتديين فقال له ديلو 
"نحن سياسيين لسنا مثلكم و لكن فالأخير سنلتقي يا أخي"

بالله لا تزرعوا الكره  فينا


بالله عليكم لا تستخفوا بعقولنا فلقد سأمنا من ذلك"


الجمعة، 9 مارس 2012

Ali Laaridh en spectateur

Lorsque Ali Laaridh regarde les barbus à l'oeuvre il se dit:


'Oh la la maachallaah la fougue de la jeunesse ca me rappelle l'époque ou on brulait du koffar mais c'est  pas grave ils vont s'assagir après un meurtre ou deux Nchallah'

الثلاثاء، 6 مارس 2012

أشرب ماء البحر



يا تعاسة ما أسمعه و يا أبشع ما وصلت إليه بلادنا

لن أكون من الذين ينتقدون بدون موجب أو للتنبير و لكن هناك خطوط حمراء لا يمكن السكوت عنها

هل يعقل أن وزيرة بعد ثورة قلبت بتاريخ شعوب العالم و مات فيها أبرياء توانسة لكي تطلع في أخر المطاف امرأة لا طعم لها و لا رائحة عفوا فيها رائحة النذالة و الحقرة و التحوقير و التخلف لتقول لهذا الشعب اشرب ماء البحر 

فرضا قبلنا تهكم هذه الكارثة و لكن ما أتعس من هذا  أن الأمر يخص  تشغيل بنت وزير في منصب لا تستحقه ليست لأنها بهيمة و لكن لأن المتعامل به  هو أنه وجب أن نبتعد على كل شبهة من هذا النوع تزعزع علاقة الثقة بين المواطن و الحكومة يا وزيرة آخر الأزمان ويا رئيس آخر زمان تعين فرخة في السادس و العشرين من عمرها مستشارة وهو لعمري أمر طبيعي لأن عمرك الحقيقي لا يتعدى سن المراهقة

انه من الكاشف الان أن بهامة التونسي و التي هي نفس البهامة عند الوزير التونسي تجعله يضن ان السرقة و المحسوبية و الزندقة لم تكن ممكنة في عهد كانت فيه الحكومة دكتاتورية و لكن محللة و ممكنة في حكومة اختارها الشعب بيده بر يكسر يديه و ذلك حسب التروكا مفهوم الديمقراطية

لا تخافين سيدتي الوزيرة ففي البحر أنت غارقة و لن ينقذك شيء حتى نقصان الماء الذي سنشربه
  

الجمعة، 2 مارس 2012

Tunisie : entretien avec Yiadh Ben Achour : Belle analyse


Tunisie : entretien avec Yiadh Ben Achour

Yiadh Ben Achour (c) Thierry Brésillon
Yiadh Ben Achour (c) Thierry Brésillon
[01/03/2012]
Professeur de Droit public en Tunisie, Yiadh Ben Achour est aussi spécialiste de la philosophie de l’islam. Il a été appelé à présider la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, sorte de Parlement consultatif provisoire, en attendant l’élection de l’Assemblée constituante.
« Désacraliser le politique et  dépolitiser le sacré » Entretien réalisé par Thierry Brésillon avec Yiadh Ben Achour à Tunis fin février 2012 pour La Chronique, le mensuel d'Amnesty International France.
Au vu des résultats des élections du 23 octobre 2011, on peut se demander si la Haute Instance chargée de la réalisation des objectifs de la Révolution que vous avez dirigée, était conforme à la volonté populaire.
La Haute Instance était chargée de préparer le cadre juridique de la transition et notamment des élections. Ce qu’elle a fait. Il est vrai que nous n’en sommes plus là aujourd’hui. Le résultat des élections ne correspond pas au message de la Révolution. Il y a une très nette différence entre le peuple de la Révolution – des jeunes, plutôt instruits, incontestablement du côté de la démocratie, – et le peuple des élections, conservateur. Mais la notion de peuple est abstraite.
Comment s’explique ce hiatus entre la société civile et ce qu’a exprimé une majorité d’électeurs le 23 octobre ?
C’est une donnée ancienne de la vie politique tunisienne. Les deux pôles, modernisateur et traditionaliste, sont présents depuis la moitié du XIXe siècle et le choc de la confrontation avec la puissance impériale européenne. Pendant des siècles, les grandes civilisations ont marché d’un même pas. Puis, au XIXe, l’Europe a pris une nette avance sur le plan scientifique, militaire, organisationnel, urbain… Le réformisme musulman a répondu à ce défi en tentant de prendre à l’Occident tous les aspects notamment militaires, scientifiques, technologiques et constitutionnels qui expliquent sa puissance, mais dans la mesure où cela ne viole pas de manière trop flagrante nos traditions et notre loi religieuse.
Depuis, la société a perdu son monolithisme culturel et nous sommes partagés entre ces deux pôles. Notre pensée, notre existence matérielle, notre façon de manger de boire, de nous vêtir, tout cela manifeste toujours un dualisme. Parfois cette contradiction se règle dans la crise, parfois dans la négociation, parfois dans un conflit très dur. Cette dialectique va continuer à nous agiter longtemps et le rapport entre les deux dépend des forces politiques. Entre le début et la fin de l’année 2011, nous avons vu se développer ces deux pôles. Maintenant que la société est libérée et que tout le monde a le droit de s’exprimer, ce conflit séculaire entre nous rejaillit, et de manière assez tendue. À la faveur de cette liberté on voit aussi surgir des extrémistes, à la périphérie du courant traditionaliste. Mais ce ne sont pas les extrêmes qui dirigent les sociétés. Ils sont toujours perdants, même s’ils ont une visibilité extraordinaire, elle est disproportionnée. Les gens qui s’agitent autour du niqab, de l’excision… ne représentent même pas 1 % de la population.
La Tunisie peut-elle réussir une synthèse entre la modernité et son identité ?
On ne peut pas rester éternellement dans le conflit, mais cela ne va pas se résoudre en quelques mois. La modernité en Europe a mis quatre siècles à s’élaborer à partir des premières lueurs de la Renaissance italienne, et ne s’est cristallisée qu’au XIXe siècle.

La Révolution n’a pas résolu nos contradictions. Elle nous a ouvert les voies de la liberté et de la discussion. Mais aussi celles du conflit. C’est ce que nous sommes en train de vivre. Lors de l’Indépendance, en 1956, le courant moderniste de Habib Bourguiba l’a emporté sur le courant traditionaliste et religieux, et il s’est maintenu depuis par l’autoritarisme et la violence d’État. Maintenant que la Révolution a mis fin à ce recours à la violence, les contradictions rejaillissent et nous devons les regarder en face. C’est beaucoup plus sain qu’une société résolve ses problèmes dans la contradiction, plutôt que par la violence et la coercition, en mettant les ennemis de l’État en prison, en les exécutant ou les torturant. Si nous parvenons à résoudre ces contradictions par le dialogue, la démocratie dans une sorte de crise perpétuelle, nous trouverons la synthèse. En revanche, si nous tombons dans la violence, c’est la guerre civile, et cette hypothèse n’est pas exclue.

Sur un plan conceptuel, la pensée des droits de l’Homme peut-elle s’articuler avec la religion musulmane ?
Il n’y a pas de conception islamique unique, comme dans toute religion. Dans mon ouvrage La deuxième Fatiha (1), je démontre que la philosophie des droits de l’Homme correspond tout à fait à l’esprit révolutionnaire du premier islam. L’islam a été une révolution contre le système inhumain de l’Arabie des tribus, où l’on enterrait les petites filles vivantes. C’était un cri de révolte du Prophète, tendu vers la sacralité de la vie, l’égalité et la liberté. Comme toute religion à sa naissance, l’islam a été une révolution. C’est en s’insérant dans la société que l’islam est devenu ce qu’il est, une gangue qui emprisonne l’esprit et la liberté. Ce que je propose c’est de revenir à ce premier islam, à cet élan révolutionnaire, à l’esprit. Le malheur de l’islam actuel, c’est qu’il s’attache davantage à la lettre. Tous ceux qui lisent le Coran comme un code juridique ont totalement tort, il faut voir, derrière le texte, la lumière de l’élan initial. Cette recherche de l’esprit de l’islam, cela fait un siècle et demi que des penseurs l’ont entreprise. Les mouvements de libération nationale l’ont poursuivie. Les grands auteurs réformistes, comme Mohamed Iqbal ou Tahar Haddad, ont répété : sachons capter l’esprit de l’islam au-delà du texte dont l’interprétation dépend de circonstances historiques.

Aujourd’hui encore, il existe au Canada, aux États-Unis, en France et dans les terres historiques de l’islam, une production doctrinale importante dans ce sens, de bonne qualité et d’un grand attrait sur le monde musulman. La force des salafistes [courant fondamentaliste partisan de la restauration du califat, ndlr] vient de ce qu’ils sont suivis par la majorité des démunis, qui vivent dans des conditions sociales pénibles et trouvent dans ce mouvement une réponse à leurs frustrations. Ils ne se reconnaissent pas dans les idéaux de la démocratie et des droits de l’Homme, alors qu’ils manquent de choses primordiales. Pour pouvoir penser la démocratie et les droits de l’Homme, il faut avoir le ventre plein, ne pas connaître la souffrance physique, la misère, parce que la misère matérielle entraîne la misère spirituelle. Ce qui est tragique, c’est que plus de cinquante ans après les Indépendances, nous n’avons pas résolu le problème du sous-développement économique et social.
L’idée d’un mouvement islamo-démocrate, comme on parle de chrétiens-démocrates, correspond-elle à une réalité ?
Oui ! Sur le plan conceptuel c’est possible et je connais, au sein du mouvement Ennahdha, des cadres qui sont de vrais démocrates dans l’âme. Je ne parle pas de démocrates stratèges qui n’adoptent les formes démocratiques que pour améliorer leur position politique. Le fond resurgira toujours. Mais il y a dans la direction d’Ennahdha des gens ouverts qui font de la démocratie une référence égale à leur foi, qui croient qu’une société islamique peut être conçue comme une société démocratique dans laquelle les deux pôles religion et démocratie peuvent marcher ensemble. Ces islamistes-là sont déjà des croyants du for intérieur. C’est-à-dire qu’ils situent la religion au niveau de la conscience personnelle et laissent tout le champ des problèmes sociaux, politiques juridiques, au niveau de l’État, pour qu’ils soient discutés horizontalement entre des citoyens libres. Musulmans laïques, ils désacralisent le politique et dépolitisent le sacré. Le problème c’est qu’ils sont sous la pression de la base. En effet, d’autres profitent des libertés que la Révolution nous a offertes pour jouer aux hypnotiseurs, mais en Tunisie, ça ne durera pas longtemps car le peuple est conscient des véritables défis.
Pourtant le discours de rupture avec les références occidentales rencontre un écho favorable. La Révolution pourrait-elle déboucher sur un rejet de l’universalisme ?
Au contraire, le plus grand effet de la Révolution c’est d’avoir montré que l’idée démocratique et la philosophie des droits de l’Homme ne sont pas une invention occidentale. C’est l’humanisme, pour qui l’homme vaut la peine que tout soit mis en œuvre afin de garantir les conditions de son épanouissement physique et culturel. Sa progression, même très lente, est patente. Et les religions doivent toujours rendre compte devant le tribunal du progrès. C’est ainsi qu’on est arrivé à abolir l’esclavage, à faire reculer la polygamie, les traitements dégradants dans le droit pénal islamique… Les partisans des droits de l’Homme peuvent perdre des batailles dans l’immédiat, mais ils disposent d’une légitimité morale supérieure : celle de l’humanisme toujours ressuscité, et d’un islam sans soumission.

Propos recueillis par Thierry Brésillon