الأربعاء، 23 مارس 2011

Nous étions tous coupables et personne n'est prophète


S'en est trop de ces anciens résistants au régime de Ben Ali qui sans se rendre compte créent une nouvelle dictature.

J'ai écouté Sihem Ben Sedrine la semaine dernière sur mosaïque fm et j'ai cru entendre le parlement tunisien. La bonne dame, que personne ne doute de son courage et sa bravoure, réplique à propos de tout ce qui ce passe au pays à coup de "je ne suis pas d'accord", "on va changer ça", "on est contre ça ", "on va le faire savoir".

On est bien d'accord et merci pour ce que vous avez fait mais si tout ca c’était pour imposer vos idées et votre vision des choses en écartant la voix du peuple alors je vous dis non, non et non.

Il est énervant aussi de ne pas voir un processus de réconciliation nationale, sans doute, ultime souffrance pour certains mais important vecteur de transition pour imposer une démocratie. 

Beaucoup de pays en transition sont passés d’un régime dictatorial à un régime démocratique. Ainsi, les régimes démocratiques se situent aux antipodes des régimes dictatoriaux. Toutefois, la réussite d’une transition démocratique ne doit pas être assimilée à l’organisation des élections mais plutôt à l’institutionnalisation de la démocratie, entendue comme un processus durable dans  le temps et générant des changements qualitatifs ou le comportement de l'acceptation de l'autre est le premier reflex à instaurer.

L'exclusion ne sert jamais la démocratie.

Il y a surement des gens qui ont cautionné l'ancien régime mais malheureusement beaucoup l’ont fait dans la douleur et l'obligation de faire au lieu de laisser le pays pourrir d'avantage les choses. C’est paradoxal mais il y a des gens qui ont travaillé avec Ben Ali et qui ont su ralentir ou dire non même si c'est un "non" gentil mais au moins ils ont le mérite de résister à l'assaut de la famille.

Il ne faut pas tout condamner parce qu’on a besoin de tout le monde pour reconstruire le pays.

Je m’adresse aussi aux avocats, aux journalistes qui se sont rachetés une virginité, aux partis politiques mais aussi aux silencieux qui ont causé le plus de tort à la Tunisie par leur indifférence, bref je m’adresse à tout le peuple.

Nous étions tous coupables…